Moins de temps d’attente pour les méganavires que pour les autres navires dans les ports européens

En Europe, il semble qu’il est plus facile pour les ports d’accueillir des méganavires que des navires de taille moyenne.

Du moins, c’est ce que conclut une étude menée par CargoSmart, d’après le Journal of Commerce (JOC). Une recherche a révélé que, dans cinq ports européens, le temps d’attente moyen est deux fois moins long pour les méganavires que pour l’ensemble des navires. Cette étude s’est intéressée aux navires d’une capacité de plus de 10 000 équivalents vingt pieds (EVP) – à savoir des méganavires – et à leur performance dans les ports d’Anvers, de Bremerhaven, de Felixstowe, de Hambourg et de Rotterdam pendant tout le mois de juin.

D’après VesselFinder, le bulletin CargoSmart mentionne que « depuis que les transporteurs se servent de méganavires pour les activités commerciales entre l’Asie et l’Europe, ces immenses navires sont accueillis de plus en plus souvent dans certains des principaux ports européens. Nous avons examiné et évalué la performance des ports européens sans égard aux couloirs de navigation afin de vérifier si la performance des méganavires est différente de celles de l’ensemble des autres navires à ces ports. »

L’analyse globale signale un temps d’attente plus long à Anvers
L’étude s’est penchée plus précisément sur les horaires de 23 différents navires. Les chercheurs ont comparé l’heure d’arrivée approximative des transporteurs maritimes à leur heure réelle d’arrivée, et ils ont pu prendre en compte 1 603 arrivées individuelles de navires dans cinq ports.

Les données colligées sur ces arrivées ont révélé que plus de 28,8 pour cent des arrivées étaient mises en attente pendant plus de 12 heures et que 15,5 pour cent d’entre elles étaient retardées de plus de 24 heures, d’après le JOC. C’est à Anvers que le temps d’attente moyen a été le plus long en juin. À ce port, l’arrivée de 28 pour cent des 327 navires a été retardée de 20,7 heures en moyenne. À Rotterdam cependant, bien que le nombre de navires appelés au port soit plus élevé – 497 au total -, les accueils tardifs ont été moins nombreux et le temps d’attente, plus court. À ce port, 19,5 pour cent des navires ont vu leur accueil être retardé de 15,4 heures.

Les données sur les méganavires révèlent une autre histoire
Lorsque les chercheurs ont analysé les données relatives aux méganavires, cependant, ils ont vu se déployer un tout autre scénario. De fait, c’est à Anvers que le pourcentage de retard a été le moins élevé, à 5,6 pour cent, souligne le JOC. Ces très gros navires se voyaient imposer un temps d’attente moyen de 13,9 heures. Le temps d’attente le plus long pour les navires de ce type a été constaté à Felixstowe. À ce port, il leur fallait attendre 16,6 heures en moyenne. Près de 20 pour cent des méganavires faisant escale à Hambourg se sont aussi vu imposer un temps d’attente.

Si le temps d’attente moyen pour l’ensemble des navires pris en compte dans l’étude était inférieur à 24 heures dans les cinq ports, pour les méganavires, ces délais étaient encore plus courts.  Toutefois, cela peut, en partie, s’expliquer par le fait que les méganavires ne représentent que dix pour cent de l’ensemble des navires ayant fait l’objet de l’étude de CargoSmart.

Étant donné que ces gros navires sont de plus en plus utilisés, le fait qu’ils soient moins retardés que les autres est une observation importante. Parce qu’ils peuvent transporter des cargaisons si considérables, ils sont généralement perçus comme étant un mode de transport plus efficace, et le monde s’adapte à leurs dimensions. Par exemple, le canal de Suez et celui de Panama prennent de l’expansion afin de permettre le passage de plus gros navires de manière à ne pas se laisser dépasser dans un secteur où les navires deviennent de plus en plus gros.