Les discussions du PTP encore interrompues, mais les représentants des autorités demeurent confiants

Plusieurs représentants des autorités ont réitéré leur confiance en la conclusion d’un accord de Partenariat transpacifique (PTP) cette année, malgré le fait que les négociateurs aient quitté la dernière séance-marathon de discussion, tenue à Hawaii, sans qu’un accord soit conclu.

Les discussions sur l’accord de libre-échange entre les États-Unis, l’Australie, le Brunei Darussalam, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam, le Canada, le Mexique et le Japon ont été parsemées d’embûches, le dernier obstacle s’étant manifesté après un marathon de négociation à Hawaii. Les longues discussions ont pris fin sans la conclusion d’une entente, malgré les pressions pour y arriver. Si un accord entre les 12 nations n’a pu être conclu à Hawaii, les représentants des autorités pensent toujours qu’ils y parviendront avant la fin de l’année.

L’accord couvrirait 40 pour cent de l’économie mondiale, indique un organe de presse, et appliquerait des normes uniformes dans certains enjeux commerciaux qui peuvent se présenter entre des entités des 12 nations participantes à l’accord de libre-échange.

Les autorités ont bon espoir de voir un dénouement heureux des discussions du PTP en 2015
Le secrétaire d’État américain, John Kerry, reconnaît qu’il y a encore du travail à faire, mais il a expliqué à l’agence Reuters que les négociateurs « ont fait de gros progrès ». Il a dit que les discussions commençaient à aboutir et que les représentants de chaque nation participante passaient au peigne fin « les questions les plus sensibles ».

Le premier ministre de la Nouvelle-Zélande, John Key, estime aussi qu’un accord sera vraisemblablement conclu avant la fin de l’année dans une entrevue accordée à la BBC, à Singapour. Il a expliqué que la signature d’une entente « comporte toujours des défis à surmonter », mais il a dit que sur une échelle de un à 10, les chances d’y arriver avant 2016 étaient supérieures à cinq.

Encore plusieurs obstacles à surmonter
Selon l’organe de presse, les points de friction concernent le commerce d’automobiles entre le Japon et l’Amérique du Nord, le refus de la Nouvelle-Zélande de faire un compromis sur le commerce des produits laitiers, et les périodes de monopole pour les médicaments de prochaine génération.

Le Japon et les États-Unis ont convenu dans l’ensemble d’une entente sur les échanges de véhicules automobiles, mais le Mexique et le Canada, qui ont des liens étroits avec le marché de l’automobile américain, ont des réserves sur les modalités de l’accord, selon l’agence Reuters. Le Japon impartit plusieurs pièces automobiles de la Thaïlande, un pays membre de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), mais qui ne participe pas aux discussions du PTP.

De plus, le Guardian rapporte que les États-Unis ne devraient pas faire de concessions sur les quotas d’importation du sucre. Les fermiers australiens sont actuellement autorisés à exporter 100 000 tonnes de sucre de canne par année, mais ils aimeraient que cette quantité soit portée à 500 000 tonnes, demande à laquelle les États-Unis n’ont pas encore consenti.

Chaque retard fait en sorte que les négociations se rapprochent du cycle électoral
Il s’agissait probablement de la dernière chance de conclure les discussions avant novembre, ce qui signifie que la prochaine série de discussion sera partiellement colorée par le cycle électoral américain, puisque les candidats commenceront à convaincre les électeurs de voter pour eux dans un an. John Key a confié à la BBC que le cycle électoral était l’une des raisons pourquoi il est important de conclure l’accord avant la fin de 2015. Si les négociations de novembre pouvaient être influencées par le lancement du cycle électoral un an avant la tenue du vote, un report jusqu’en 2016 signifierait que les discussions du PTP pourraient être prisonnières d’une mêlée encore plus endiablée entre les candidats luttant pour la Maison-Blanche.