Réfléchissez avant de remettre en cause les accords commerciaux

Cet article contient le commentaire de Mike Meierkort, président des Services de transit international et de transport à Livingston International. L’article a été publié initialement dans le numéro 4 de 2017 du Breakbulk Magazine.

Par Mark Willis

À la suite des bouleversements politiques qui ont marqué la première moitié du 20e siècle, la période après la Seconde Guerre mondiale en Europe, les États-Unis et une grande partie des pays développés ont connu une amélioration régulière de l’interdépendance et la coopération économique ainsi qu’une hausse constante du commerce transfrontalier, stimulée par des accords de libre-échange multilatéraux fondés sur des règles.

La mondialisation et la collaboration ainsi que le soutien des réformes économiques libérales contenues dans les soi-disant prescriptions politiques du consensus de Washington, ont accéléré davantage la fin de la Guerre froide, aboutissant ainsi à l’établissement de l’Organisation mondiale du commerce dont la mission consiste à promouvoir de manière continue le commerce et les flux de capitaux transfrontaliers.

À titre de l’économie la plus importante au monde, les États-Unis ont toujours été à l’avant-garde de la libéralisation économique durant cette période et le principal défenseur du libre échange mondial fondé sur des règles.

Dans le sillage d’une mondialisation croissante, les récentes décennies ont connu la mise en place de chaînes d’approvisionnement de projets de plus en plus complexes qui traversent les frontières nationales; une situation favorisée par des accords de libre-échange multilatéraux à grande échelle et l’intégration d’économies asiatiques en croissance rapide dans le système commercial mondial.

Cette tendance a été accompagnée d’une réorientation constante de chaînes de montage à faible valeur ajoutée sur des marchés en développement connaissant une industrialisation rapide, comme la Chine. À cela, il faut ajouter une érosion des emplois d’ouvriers traditionnels aux États-Unis et en Europe.

Le statu quo a cependant connu une tendance inverse au cours des dernières années en raison de la recrudescence de l’inégalité des revenus et du mécontentement général relativement à la mondialisation dans les collectivités les plus touchées par la perte des emplois en fabrication. Tous ces facteurs ont entraîné une montée des mouvements politiques populistes qui menacent actuellement de remettre en cause le consensus d’après-guerre et de retourner aux politiques commerciales protectionnistes.