Les entreprises ne sont pas préparées pour un monde post-ALÉNA

Cet article a été publié d’abord dans le Global Trade Magazine le 22 avril 2018.

Les entreprises au Canada et aux États-Unis qui utilisent présentement l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) sont plutôt passives par rapport au dénouement des présentes négociations de l’ALÉNA et ne se sont pas encore préparées à toutes les éventualités occasionnées par le retrait potentiel des États-Unis de l’ALÉNA.

Selon La préparation pour un monde post-ALÉNA, une étude réalisée par l’entreprise de courtage douanier et de services commerciaux Livingston International, un nombre limité de petites et de moyennes entreprises qui utilisent présentement l’ALÉNA – quatre pour cent et six pour cent respectivement – sont prêtes à toutes les éventualités occasionnées par un retrait de l’ALÉNA, alors que seulement une grande entreprise sur cinq (18 pour cent a commencé ses préparatifs).

L’étude a aussi révélé une attitude plutôt passive parmi les entreprises canadiennes et américaines qui utilisent l’ALÉNA, et ce, par rapport aux présentes négociations de l’ALÉNA et par rapport à l’impact potentiel qu’elles auront sur leur entreprise. La majorité de ces entreprises (46 pour cent) disent que même si elles craignent que les négociations de l’ALÉNA échouent, elles ont seulement une idée générale de l’impact qu’aura cet échec sur leur entreprise et elles n’ont pas encore commencé à se préparer à toutes les éventualités. Vingt-neuf pour cent additionnels des entreprises disent qu’elles n’ont pas encore réfléchi à la réussite ou à l’échec des négociations ou à l’impact qu’aura l’échec des négociations sur leur entreprise.

« Bien que nous gardions espoir que les négociations finiront bien, nous encourageons les entreprises à ne pas attendre qu’une notification du retrait des États-Unis soit émise pour commencer à considérer l’impact de ce retrait sur leur entreprise », a dit Daniel McHugh, PDG, Livingston International, soulignant que la période de notification ne dure que six mois. « Il y a plusieurs dénouements possibles aux négociations de l’ALÉNA et les entreprises devraient réfléchir à la manière dont chacune des possibilités aura un impact sur leurs processus d’échange et les prix de leurs biens au débarquement, sur leur exposition au risque, sur leurs liquidités, sur leur profitabilité et sur la compétitivité du marché. »